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frédéric paillard - Page 3

  • C'était hier : Comment fabriquer un four à pain en argile ?

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du dimanche 21 novembre 2010.

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    Le four terminé sera bientôt soumis à l’épreuve du feu.

    Comment fabriquer un four à pain en argile ? Telle était la question posée tout dernièrement à Frédéric Paillard, lequel a comme à son habitude, pris grand plaisir à répondre. Et ce à la faveur d’un stage proposé sur les hauteurs de la colline Terre-Blanche, par l’association Kercorb Patrimoine, dont il est un animateur compétent et assidu. Arrivés aux abords des ruines de l’ancien oppidum érigé 500 ans av. J.-C, cinq élèves étaient aussitôt invités à exploiter un ensemble de matériaux se trouvant à même la place : osier, argile, bouse de vache (pour le liant), eau de source, et paille. Avant toute chose, notre spécialiste suggérait la confection d’une cloche en osier, en guise d’armature. Il suffisait ensuite d’habiller le tout à l’aide de boudins d’argile, mélangée à de la paille et à de la bouse. Il ne fallait surtout pas oublier de ménager une porte, ainsi qu’une cheminée, afin de copier au mieux, un procédé très courant chez nos ancêtres les Gaulois.

    Après avoir apporté la touche finale à cette petite œuvre d’art, nos stagiaires n’avaient plus qu’à s’armer de patience et attendre une bonne trentaine de jours. Laps de temps nécessaire avant de pouvoir soumettre le four à l’épreuve du feu. Ce qui aura pour effet de brûler l’osier et de cuire une argile alors insensible aux intempéries. A l’heure qu’il est, un four à pain sèche sur les pentes des « Tataoubas », impatient de remplir les fonctions d’un outil à l’efficacité garantie pour plusieurs années. Frédéric Paillard fixe à présent un nouveau rendez-vous à ses élèves, les samedi 27 et dimanche 28 novembre prochains. Il s’agira de confectionner une corbeille à linge en osier. Renseignements au 06 33 55 14 80 ou à la Bâtisse, 15 avenue de Lavelanet.

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    Sous son béret, Frédéric Paillard a guidé les stagiaires dans chaque étape de la confection

  • « Il fut un temps était Uxello Briga, aujourd’hui Chalabre »

    Sous ce titre, l’article publié est signé Frédéric Paillard, auteur de recherches historiques sur le passé de la commune.

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    La colline de Terre Blanche

    « Quand Paris s’appelait Lutèce, Chalabre s’appelait Uxello Briga. Le confluent de la rivière fut toujours l’endroit idéal pour édifier un poste de gué ou un lieu stratégique d’habitation de groupe (leude ou péage sur le transit de marchandises), ce qui fut certainement le cas pour l’oppidum de l’ancien Chalabre surnommé « Uxello briga ». Ce qui signifie haute garnison (caractère militaire) en celtique ancien c’est à dire en gaulois, la langue parlée ici il y a 2 000 ans, avant l’arrivée des Romains en 150 avant Jésus-Christ, dans la Narbonnaise. Cette langue était parlé dans toute la Gaule à l’exception des dialectes ligure et ibérique. Donc ce lieu perché en hauteur au sud est de Chalabre actuel était la place forte de ces temps anciens, situé au confluent de trois rivières, par ordre d’importance, l’Hers vif, le Blau, le Chalabreil. Cette place était pratiquement défendue et sécurisée de deux côtés, versant ouest (l’Hers), versant est (le Blau). Restait le côté sud de l’oppidum à sécuriser. On retrouve sur place à cet endroit, regardant vers Puivert, les terrassements qui pouvaient ou devaient supporter une palissade défensive.

    Cette place représentait surtout une position de contrôle des vallées et une sécurisation en cas d’invasion. Mais n’excluait pas qu’il y pu avoir d’autre habitat de cette époque sur d’autres collines environnantes. La possibilité aurait été que la colline de Roquefère au sud-ouest de Chalabre, surmontant l’actuel lac de Montbel, aurait été la métropole celtique du Kercorb, avec habitations de populations d’agriculteurs, d’éleveurs et d’artisans, avec tout ce que cela comporte.

    La colline du Mont Calvaire aurait été réservée aux cérémonies de culte et peut être l’emplacement d’une nécropole (cimetière). Il est établi à 90 % des cas, que la construction d’une chapelle par les Chrétiens, dans un endroit isolé loin d’un village, aurait été une manœuvre tactique pour faire oublier aux populations locales de l’époque, leurs idoles du polythéisme (dédié certainement au soleil d’où le dieu Belenos ou à la lune Belisama ou encore à la fertilité, la déesse mère Serona).

    L’actuel plateau de Catobas, au sud de la colline de Terre Blanche en se dirigeant vers Puivert, aurait été également un grand village celtique relativement bien défendu par ces contrevallations naturelles. Il est certain qu’il est difficile de retrouver des vestiges à moins de pratiquer des fouilles archéologiques approfondies, car toutes les constructions de l’époque ont été rasées et les pierres descendues avec les charrettes à bœufs pour reconstruire un village en contrebas, à l’époque de la paix romaine de – 100 à 300 après JC. Il est pratiquement certain de retrouver au dessus de chaque localité, le village du moyen âge à mi-pente et le village celtique ou gaulois au sommet sur les crêtes.

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    Sur les hauts de Rivel, aux Bouichous 

    (au 2e plan, les lacets du col de Boyer)

    Sur les quinze communes du canton de Chalabre, nous avons pratiquement à chaque fois cet exemple (Montjardin = Montgarden = le Mont Gardien). Rivel avec au dessus du village, les hauteurs et les restes du château de Pendel, qui était certainement à l’époque gauloise, un mini oppidum. D’ailleurs le mot Pendel signifie en celtique ancien la petite tête = la petite colline qui dominait et contrôlait la vallée du Riveillou et la combe menant à Puivert, où aurait existée, comme les anciens le disent, une voie romaine descendant à proximité de la chapelle Ste Cécile, remontant par Les Bouichous via Montpénédy et rejoignant l’oppidum de « Paris del coutche » au sud de Sainte-Colombe, un oppidum qui daterait de l’âge du Bronze.

    On estimerait la première implantation celtique à 1800 avant JC par la tribu des Parisi venant de l’île de France, la même origine que la souche ayant créé Paris. Leur nom donna le nom de l’actuelle capitale de France qui à l’époque romaine s’appela « Lutèce ». Après quelques recherches, on découvre une chapelle romaine à l’est de l’oppidum en arrivant de Ste Colombe. Les paysans du coin appelèrent cet endroit « Paris del coutch », le Paris des courges, car à une époque lointaine on a gardé le souvenir qu’en ce lieu on y fit pousser des courges ».

  • Kercorb Patrimoine a baissé le rideau

    frédéric paillard,kercorb patrimoineDurant six années, Frédéric Paillard aura assuré l’accueil dans son atelier public du cours Colbert.

    A l’été 2012, l’association Kercorb Patrimoine dont l’objectif premier est la promotion et la transmission de l’artisanat paysan, s’était offert une vitrine sur le cours Colbert, en l’occurrence, l’ancien local de feu le syndicat d’initiative du Chalabrais. Depuis lors, Frédéric Paillard animateur assidu de l’association, accueillait le chaland dans un univers faisant également la part belle à la découverte du patrimoine naturel du Kercorb.

    Initialement installé à la Bâtisse, au n° 15 de l’avenue de Lavelanet, notre maître vannier exposait là, toute une gamme de réalisations créées à partir de nouvelles techniques de vannerie. Vannerie, fenaison, Frédéric Paillard prenait plaisir à perpétuer les savoir-faire d’une époque révolue, remettant au goût du jour, certaines pratiques oubliées. Le tout enveloppé dans un tempo festif, puisque la musique est encore une autre de ses passions.

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     Août 2013 sous la halle de Chalabre

    Avec la vente intervenue récemment de la maison qui hébergeait ce lieu de rencontres, Frédéric Paillard a choisi de cesser son activité, postulant ainsi à une retraite officieuse mais néanmoins méritée. Ce qui ne l’empêchera pas de continuer à pratiquer ses passions, au cœur de la Bâtisse, où les personnes qui le souhaitent, pourront continuer à aller à sa rencontre.

    La porte de ce lieu d’accueil prédestiné s’est refermée en ce 31 décembre 2018, l’occasion de remercier Frédéric Paillard pour son sens du partage et sa constance au service du patrimoine.

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    Novembre 2010, confection d'un panier en osier

  • C’était hier : L’Epiphanie fêtée dans la joie

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du jeudi 9 janvier 2003.

    calvaire chalabre,frédéric paillard,sophie jacques de dixmude,sergi panCélébration en musique avec Sophie à la boudègue et Sergi à la flûte (Photo archives, Janvier 2003).

    Les portes de la chapelle du Calvaire se sont ouvertes en ce dimanche de l’Epiphanie, sur une colonne de hardis pèlerins venus partager une tradition familiale avec Frédéric Paillard, nouvel ermite des lieux. Après avoir gravi une à une les stations qui jalonnent le chemin de croix menant jusqu’à l’ermitage de Notre-Dame des Sept Douleurs, chacun a pu apprécier le calme et la sérénité qui règnent sur le Mont Calvaire. Ce site très prisé par les nombreux serviteurs du culte mais aussi par les randonneurs de passage, a servi de cadre à une belle fête, célébration de la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages.

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    Sergi Pan à l'église Notre-Dame (photo archives, Juillet 2001)

    Comme le veut la tradition en cette journée qui célèbre aussi le premier miracle des noces de Cana (l’eau changée en vin), la galette a été partagée en autant de parts que de convives, plus une. Un intermède gourmand et convivial qui s’est poursuivi en musique grâce aux talents de Sophie Jacques de Dixmude et de Sergi Pan, très heureux d’apporter la touche musicale à ce premier dimanche de l’année 2003. Avant de se quitter, nos pèlerins et leur hôte ont pris rendez-vous pour le dimanche 2 février prochain, jour de la Présentation au Seigneur.

    Ebeniste et ancien compagnon du tour de France, Frédéric Paillard propose en effet une visite guidée des lieux le premier dimanche de chaque mois, de 14 h à 18 h, il veille également aux destinées de l’association « Les amis du Calvaire ».