Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

frédéric paillard - Page 3

  • C'était hier : Kercorb Patrimoine prépare une nouvelle saison

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du dimanche 23 janvier 2011. Avec le départ à la retraite officieuse mais néanmoins méritée de son animateur, l’association Kercorb Patrimoine dont l’objectif premier était la promotion et la transmission de l’artisanat paysan, a cessé son activité en décembre 2018.

    kercorb patrimoine,frédéric paillardFrédéric Paillard perpétue les pratiques d’une époque révolue (Photos Frédéric Paillard, archives, Juin 2009).

    L’assemblée générale de l’association Kercorb Patrimoine s’est tenue dernièrement dans les locaux de la Bâtisse, sous la présidence de Gilbert Chaumont. Il revenait à Frédéric Paillard, animateur, de faire un bilan des nombreuses animations proposées en 2010. Les stages d’initiation à la vannerie et à la poterie ont connu une bonne fréquentation, seule ombre au tableau, le retour de quelques chèques impayés et des désistements de dernière minute. Malgré ce manque à gagner, la trésorerie présente un solde positif. Le bureau démissionnaire a été reconduit, ainsi Gilbert Chaumont est réélu à la présidence, Christine Fédérico au secrétariat et Michèle Grosse à la trésorerie.

    De nouveaux projets de stages et randonnées ont été exposés et les tarifs de ces animations ont été modifiés. Après avoir constaté qu’elle appliquait des prix largement en dessous des tarifs nationaux, l’association a décidé de procéder à un réajustement. La participation aux stages est fixée à 25 € la journée pour les adhérents, à 38 € pour les non adhérents, ces prix pouvant varier en fonction du thème. Pour exemple, il ne sera demandé que 10 € afin de participer à la chasse au « dahut », programmée le samedi 2 avril prochain.

    Le nouveau DVD en cours de préparation, intitulé « Mystérieux Kercorb », propose des photos aériennes du site ainsi que des photos insolites de lieux méconnus du pays de Kercorb. Il sera mis à la vente à partir du mois de mai au prix de 15 €. L’adhésion annuelle est maintenue à 15 €. Frédéric Paillard concluait « en souhaitant pour tous que l’année 2011 commence en douceur avec entrain et joie ». Le prochain stage est prévu dimanche 23 janvier, au programme confection d’un panier à bois, fond bois rectangulaire. Siège de l’association au n° 15 de la Route de Lavelanet, renseignements au 06 33 55 14 80.

    kercorb patrimoine,frédéric paillardElève en classe de CE2 à Louis-Pergaud, Claire avait glissé des travaux pratiques au programme de ses vacances scolaires.

  • C’était hier : L’Epiphanie fêtée dans la joie sur le mont Calvaire

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 15 janvier 2001.

    calvaire,frédéric paillardIls ont fêté les Rois autour d’une table de fortune, sous les accords de la flûte de Sergi Pan (Photos archives, Janvier 2001).

    Comme cela avait été déjà le cas au siècle dernier, la chapelle du Calvaire ouvre à nouveau ses portes en 2001, le premier dimanche de chaque mois, de 14 h à 18 h. 

    En ce dimanche de l’Epiphanie, les amoureux du patrimoine ont donc repris leur bâton de pèlerin, en direction du chemin de croix menant à l’ermitage de Notre-Dame des Sept Douleurs. Un rendez-vous très prisé par les nombreux serviteurs du culte mais aussi par les randonneurs qui bénéficient d’une vue exceptionnelle sur la cité chalabroise et la chaîne des Petites Pyrénées. Soumis aux quatre vents du Kercorb, ce lieu de prière accuse hélas les outrages du temps, chacun peut le constater et les remarques apposées sur le livre d’or de la chapelle en témoignent.

    Ebéniste et guide bénévole, Frédéric Paillard avait dans un passé récent accompli quelques travaux de restauration qu’il n’avait pu mener à terme pour des raisons administratives et financières. Aujourd’hui, cet ancien compagnon du tour de France souhaite créer une association de sauvegarde, « Les amis du Calvaire », plusieurs volontaires ont souhaité oeuvrer à ses côtés. Diverses actions pourraient alors être mises sur pied, afin de recueillir des fonds nécessaires à l’entretien de la chapelle (concerts, pique-niques).  

    calvaire,frédéric paillard

    Frédéric Paillard pouvait arborer dimanche un soutire optimiste à l’idée de relancer un chantier stoppé en 1996 un peu contre son gré. Le soleil courait encore sur Roquefère lorsque le nouvel ermite de ces lieux recevait sur le parvis une sympathique troupe venue lui apporter la traditionnelle galette des Rois. A leurs pieds, Chalabre commençait à disparaître dans un superbe gris fumeux cher à Léonard de Vinci. Il était l’heure de passer à table et de partager un instant de convivialité, qui en appellera certainement d’autres.

    Les personnes souhaitant s’investir au sein de la future association « Les amis du Calvaire », peuvent contacter Frédéric Paillard à son domicile de la Bâtisse à Chalabre.

  • C'était hier : Comment fabriquer un four à pain en argile ?

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du dimanche 21 novembre 2010.

    kercorb patrimoine,frédéric paillard

    Le four terminé sera bientôt soumis à l’épreuve du feu.

    Comment fabriquer un four à pain en argile ? Telle était la question posée tout dernièrement à Frédéric Paillard, lequel a comme à son habitude, pris grand plaisir à répondre. Et ce à la faveur d’un stage proposé sur les hauteurs de la colline Terre-Blanche, par l’association Kercorb Patrimoine, dont il est un animateur compétent et assidu. Arrivés aux abords des ruines de l’ancien oppidum érigé 500 ans av. J.-C, cinq élèves étaient aussitôt invités à exploiter un ensemble de matériaux se trouvant à même la place : osier, argile, bouse de vache (pour le liant), eau de source, et paille. Avant toute chose, notre spécialiste suggérait la confection d’une cloche en osier, en guise d’armature. Il suffisait ensuite d’habiller le tout à l’aide de boudins d’argile, mélangée à de la paille et à de la bouse. Il ne fallait surtout pas oublier de ménager une porte, ainsi qu’une cheminée, afin de copier au mieux, un procédé très courant chez nos ancêtres les Gaulois.

    Après avoir apporté la touche finale à cette petite œuvre d’art, nos stagiaires n’avaient plus qu’à s’armer de patience et attendre une bonne trentaine de jours. Laps de temps nécessaire avant de pouvoir soumettre le four à l’épreuve du feu. Ce qui aura pour effet de brûler l’osier et de cuire une argile alors insensible aux intempéries. A l’heure qu’il est, un four à pain sèche sur les pentes des « Tataoubas », impatient de remplir les fonctions d’un outil à l’efficacité garantie pour plusieurs années. Frédéric Paillard fixe à présent un nouveau rendez-vous à ses élèves, les samedi 27 et dimanche 28 novembre prochains. Il s’agira de confectionner une corbeille à linge en osier. Renseignements au 06 33 55 14 80 ou à la Bâtisse, 15 avenue de Lavelanet.

    kercorb patrimoine,frédéric paillard

    kercorb patrimoine,frédéric paillard

    kercorb patrimoine,frédéric paillard

    Sous son béret, Frédéric Paillard a guidé les stagiaires dans chaque étape de la confection

  • « Il fut un temps était Uxello Briga, aujourd’hui Chalabre »

    Sous ce titre, l’article publié est signé Frédéric Paillard, auteur de recherches historiques sur le passé de la commune.

    frédéric paillard

    La colline de Terre Blanche

    « Quand Paris s’appelait Lutèce, Chalabre s’appelait Uxello Briga. Le confluent de la rivière fut toujours l’endroit idéal pour édifier un poste de gué ou un lieu stratégique d’habitation de groupe (leude ou péage sur le transit de marchandises), ce qui fut certainement le cas pour l’oppidum de l’ancien Chalabre surnommé « Uxello briga ». Ce qui signifie haute garnison (caractère militaire) en celtique ancien c’est à dire en gaulois, la langue parlée ici il y a 2 000 ans, avant l’arrivée des Romains en 150 avant Jésus-Christ, dans la Narbonnaise. Cette langue était parlé dans toute la Gaule à l’exception des dialectes ligure et ibérique. Donc ce lieu perché en hauteur au sud est de Chalabre actuel était la place forte de ces temps anciens, situé au confluent de trois rivières, par ordre d’importance, l’Hers vif, le Blau, le Chalabreil. Cette place était pratiquement défendue et sécurisée de deux côtés, versant ouest (l’Hers), versant est (le Blau). Restait le côté sud de l’oppidum à sécuriser. On retrouve sur place à cet endroit, regardant vers Puivert, les terrassements qui pouvaient ou devaient supporter une palissade défensive.

    Cette place représentait surtout une position de contrôle des vallées et une sécurisation en cas d’invasion. Mais n’excluait pas qu’il y pu avoir d’autre habitat de cette époque sur d’autres collines environnantes. La possibilité aurait été que la colline de Roquefère au sud-ouest de Chalabre, surmontant l’actuel lac de Montbel, aurait été la métropole celtique du Kercorb, avec habitations de populations d’agriculteurs, d’éleveurs et d’artisans, avec tout ce que cela comporte.

    La colline du Mont Calvaire aurait été réservée aux cérémonies de culte et peut être l’emplacement d’une nécropole (cimetière). Il est établi à 90 % des cas, que la construction d’une chapelle par les Chrétiens, dans un endroit isolé loin d’un village, aurait été une manœuvre tactique pour faire oublier aux populations locales de l’époque, leurs idoles du polythéisme (dédié certainement au soleil d’où le dieu Belenos ou à la lune Belisama ou encore à la fertilité, la déesse mère Serona).

    L’actuel plateau de Catobas, au sud de la colline de Terre Blanche en se dirigeant vers Puivert, aurait été également un grand village celtique relativement bien défendu par ces contrevallations naturelles. Il est certain qu’il est difficile de retrouver des vestiges à moins de pratiquer des fouilles archéologiques approfondies, car toutes les constructions de l’époque ont été rasées et les pierres descendues avec les charrettes à bœufs pour reconstruire un village en contrebas, à l’époque de la paix romaine de – 100 à 300 après JC. Il est pratiquement certain de retrouver au dessus de chaque localité, le village du moyen âge à mi-pente et le village celtique ou gaulois au sommet sur les crêtes.

    frédéric paillard

    Sur les hauts de Rivel, aux Bouichous 

    (au 2e plan, les lacets du col de Boyer)

    Sur les quinze communes du canton de Chalabre, nous avons pratiquement à chaque fois cet exemple (Montjardin = Montgarden = le Mont Gardien). Rivel avec au dessus du village, les hauteurs et les restes du château de Pendel, qui était certainement à l’époque gauloise, un mini oppidum. D’ailleurs le mot Pendel signifie en celtique ancien la petite tête = la petite colline qui dominait et contrôlait la vallée du Riveillou et la combe menant à Puivert, où aurait existée, comme les anciens le disent, une voie romaine descendant à proximité de la chapelle Ste Cécile, remontant par Les Bouichous via Montpénédy et rejoignant l’oppidum de « Paris del coutche » au sud de Sainte-Colombe, un oppidum qui daterait de l’âge du Bronze.

    On estimerait la première implantation celtique à 1800 avant JC par la tribu des Parisi venant de l’île de France, la même origine que la souche ayant créé Paris. Leur nom donna le nom de l’actuelle capitale de France qui à l’époque romaine s’appela « Lutèce ». Après quelques recherches, on découvre une chapelle romaine à l’est de l’oppidum en arrivant de Ste Colombe. Les paysans du coin appelèrent cet endroit « Paris del coutch », le Paris des courges, car à une époque lointaine on a gardé le souvenir qu’en ce lieu on y fit pousser des courges ».